À la suite des affrontements des
« Quinchos » la barra est donc désormais divisée en deux factions
rivales qui ne vont avoir de cesse que de s'affronter jusqu'au sang versé et au drame qui ne tardera pas à survenir...
Celle d’Adrián Rousseau et de son bras
droit, Gonzalo Acro, soutenue par les groupes de Hurlingham et Don Torcuato,
Martin de Ezeiza, Alexis Gordo Neurona Decoste (inséparable de Gonzalito et
Adrián, sa fidélité est totale et il a gagné sa notoriété lors de la Batalla de
los Quinchos), « el Clon Hernán » (nommé ainsi pour sa ressemblance
avec… Alan), Cristian Cristian del Oeste Ghisletti (membre histórique de la
barra) et Caverna (le plus violent et incontrôlable du groupe…)
Celle d'Alan Schlenker, secondé par son
frère William (des deux le plus agressif), alliés à Matías el Diarierito Goñi
et la Banda de Palermo, Pablo Cucaracha Girón (à qui Adrián avait pourtant
trouvé un emploi au sein du club), Carlos Urko Berón, Rubén Oveja Pintos, el
Pelado Matías, El Indio, Matias Kevin Kraft (lui aussi initialement un proche
de Rousseau). Quant à Hernán Taboada, Julito, Toddy, el Colorado Luna, qui
étaient d’une barra secondaire, leur potentiel numérique leur donnera désormais
un poid plus important dans les décisions…
À la suite de ces affrontements, le
stade Monumental sera suspendu trois matchs et les principaux protagonistes
(Adrián, Alan, William, Gordo Neurona, Martín de Ezeiza, Hernán Taboada et
Gonzalito) furent interdits de stade…
Comme le groupe fidèle à Adrián a
ensuite cessé d'aller au Monumental pour calmer les esprits (avec l'approbation
des dirigeants), ce sont les hommes de Schlenker, via ses lieutenants Kevin,
Cuca, Julito et Toddy qui ont pris le pouvoir avec notamment la gestion
« des droits d’entrée » des hinchas « riverplatense »…
Mais les violences perdurent, le 15
avril 2007, lors d’un superclásico, Gustavo Laverrazzi, un dirigeant de River
est poignardé par des membres de la Banda de Palermo. Les opposants au
Président Aguilar dénoncent la main mise de la barra sur le club et le racket
institutionalisé sur les recettes des buvettes, les contrôles lors de concerts
et les pourcentages encaissés lors de transferts de joueurs à l'étranger.
Le 6 mai se produit « La Emboscada
del Playón » au terme d’un autre clasico contre Independiente,
« planifiée » par Rousseau. Durant plus de 20 minutes, les membres des
deux fractions vont s’affronter dans une station-service, faisant de nombreux
blessés. Des témoins ont confirmé avoir entendu au moins une douzaine de coups
de feu….Ce sera une déroute pour les alliés d’Alan Schlenker qui y laisseront
pas mal de matériels abandonnés sur les lieux des affrontements ou récupérés
par leurs assaillants et dénombreront huit blessés par armes dont les trois
plus gravement touchés, notamment Manuel Rocky Raposo et Carlos Berón, alias Urko,
un des principaux chefs (avec Kevin) de la banda de Palermo…
Le groupe de Rousseau était parti avec
l'idée de récupérer deux drapeaux emblématiques de la barra, l'Argentin avec
inscrit « Los Borrachos del Tablón » et un autre blanc avec la même inscription
en lettres rouges gothiques. Même éloigné du Monumental, face à la nécessité de
reprendre le contrôle, Rousseau se devait de (dé)montrer sa puissance de
frappe. il avait alors pris la décision d’attaquer la Banda de Palermo avec
l’aide de la « barra de Italiano », commandée par son ami Tano Beto,
un proche d’ El Zapatero jusqu’en 2002, connu et respecté dans tout le secteur
de Hurlingham…
En représailles, des membres de la
Banda de Palermo s’attaqueront le lendemain à la maison du père d’Adrián à Villa
Urquiza dont la porte sera criblée de balles et le 8 Mai une inscrition
annonciatrice de la tragédie qui va suivre sera « taguée » sur les
murs du collège fréquenté par les filles du Président Aguilar “La sangre
derramada será vengada” (le sang versé sera vengé )
De nouveaux incidents se produisirent
après un match contre Estudiantes, des premières informations, vite démenties,
laissèrent même entendre qu’Alan et William avaient été blessés…
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