samedi 6 mars 2010

PSG : 199 interdictions de stades en cours d’application…


De nouveaux supporters Parisiens interpellés après les affrontements entre membres de la Tribune Boulogne et du Virage Auteuil, en marge de la rencontre PSG-OM de dimanche dernier, ont été interdites de stades avec obligation de pointer au commissariat à l'heure des matchs…

Le Ministère de l’Intérieur a précisé hier que 18 IDS judiciaires et 125 administratives avaient été décidées depuis les évènements de dimanche.

199 supporters du PSG font désormais l’objet dune IDS avec obligation de pointer au commissariat les jours de match…

Les interdictions administratives dont la durée maximale peut désormais être de six mois (au lieu de trois précédemment) sont portées à 12 mois en cas de récidive, assorties de peines d?emprisonnement en cas de non-respect de la mesure…

Selon le Ministère de la Justice, environ 600 personnes sont aujourd'hui interdites de stades en France. Quelque 150 interdictions de stade ont été prononcées par la justice et 452 par les préfets (interdictions administratives).


En 2008, la durée moyenne des interdictions judiciaires de stade était de 23 mois…

Cass Pennant : Want Some Aggro ? (Happy birthday)


Cass Pennant qui est né le 6 Mars 1958 (52 ans aujourd’hui donc) à Doncaster (South Yorkshire)  a été un personnage clé de la célèbre Inter City Firm de West Ham United. Sa capacité à se sortir de tous les combats à la force des poings et à se tirer de n’importe quelle situation lui a valu d’être respecté de ses pairs et craint de ses ennemis.

Dans son autobiographie, «Cass», Pennant raconte ses années au sein de l’Inter City Firm, le groupe de supporters (hooligans) de West Ham devenu un véritable mythe en Angleterre et dans l’Europe entière depuis…

Né d’une mère jamaïcaine qui immigra en Angleterre alors quelle était enceinte et qui l’abandonna six semaines après sa naissance, le jeune « Carol » son (vrai) prénom de baptême se retrouva rapidement placé dans une famille d’accueil de Plaistow dans l’East London, dans ce qui était alors le County Borough of West Ham et où il se trouva être le seul enfant de « couleur » non seulement de la famille mais aussi du quartier dans l’Angleterre conservatrice des années 60…

Pennant, confronté au racisme et aux moqueries, son prénom Carol, communément attribué à des garçons dans les Caraïbes, la région d’origine de sa mère biologique, « (ré)sonnant » comme un prénom féminin en Angleterre, du rapidement apprendre à se faire respecter dans un quartier ouvrier où la violence était souvent le seul recours possible…C’est après avoir vu Cassius Clay battre Henry Cooper qu’il adopta le surnom de « Cass »

Supporter de West Ham United, le grand club de l’East End, rapidement membre et bientôt (un) leader de l’Inter City Firm, qui prend son nom du réseau de train interurbain utilisé prioritairement pour les déplacements et essentiellement constitué de cokneys. Cass Pennant fût le premier hooligan incarcéré et condamné (à quatre ans de prison) pour des faits de violences liés au « hooliganisme ».

Après son second « séjour » en prison, il fonda une société de sécurité spécialisée dans les boîtes de nuits. C’est dans ce cadre qu’une nuit, il fût grièvement blessé, touché par trois balles de revolver tirées par un homme à qui il avait refusé l’entrée d’un night-club dans le South London. Donné comme quasiment « perdu » par les médecins, il sortit pourtant du coma après 48h de soins intensifs…

Pennant commença à écrire ses mémoires lors de son premier séjour en prison, sur des pages des livres empruntés à la Bibliothèque mais ses écrits « clandestins » furent saisis par les « matons ». C’est lors de son second séjour qu’il reprit l’écriture et réussi à faire passer à l’extérieur son livre qui deviendra son autobiographie « Cass » publiée en 2002 et qui a été classée dans les dix meilleures ventes en Angleterre …

Il publia ensuite d’autres livres sur les « firms et le hooliganisme » comme « Congratulations, You Have Just Met the I.C.F », le fameux « Terrace Legends » avec Martin King une des leaders charismatiques des…Headhunters de Chelsea ou encore le « cultissime» Good Afternoon Gentlemen, the Name's Bill Gardner en collaboration avec Bill Gardner, « The General » lui-même, leader et autre figure emblématique de l’ICF…

Retour dans ces années 80 de révoltes et de violences sous la plume de Cass Pennant :

Newcastle - 15 mars 1980 : West Ham joue à l’extérieur. Nous sommes l’avant-garde. La flicaille ne sait pas que l’Inter City Firm débarque en force par le train interurbain. Le train s’arrête. Tout le monde descend en même temps, en criant, en chantant. Ton groupe est le premier à bondir hors de la gare. Même si les flics ignorent que tu es là avec les autres, ça n’a pas d’importance, parce que les supporters de l’équipe qui reçoit sont tous là. Ils t’attendent. C’est pas très cool à voir, 500 ou 600 mecs qui n’ont qu’une envie, te rentrer dans le lard. Tu te dis «Est-ce que je me barre ? Ou bien c’est quoi la prochaine étape ? Et puis merde, je laisse pas tomber les potes !»

Et puis tu entends le rugissement qui monte de ton propre groupe, ce grondement qui te fait dresser les cheveux sur la nuque. C’est à ce moment que tu commences à prendre ton pied. Tu vois ceux d’en face courir, ils arrivent sur toi, poings levés. Ton adrénaline grimpe en flèche, ton coeur cogne, et tout bascule, dans quelques minutes ce sera fini, tu n’arriveras pas à croire à ce qui s’est passé. Et ça se termine toujours comme ça, brusquement, comme si l’arbitre avait sifflé la fin du match. Parfois, tes émotions franchissent un cap, tu n’es plus conscient que du bonheur d’avoir survécu. Ce n’est que quand c’est vraiment fini que tu peux redescendre, tu étais tellement haut, c’était vraiment l’extase. L’atmosphère autour est électrique, les types sont déchaînés, pleins d’eux-mêmes, chacun revit le moment, la pâtée qu’ils viennent de coller à l’une des plus grandes « firms » adverses. Tu te dis juste «putain de merde !» et tu vas vibrer toute la semaine, jusqu’à ce que tu remettes ça au prochain match. Et puis tu verras les autres types avec sur la figure ce sourire spécial, le même que fait tout le monde après la bagarre.

C’est ça, le pied que tu prends quand tu vas aux matchs et à la castagne, tu sais qu’il y a du danger mais tu n’y penses pas une seconde. On forme un sacré groupe ce jour-là, le même que depuis des années, on est juste devenus un peu plus coriaces avec le temps, ça nous rapproche, on sait que personne ne va nous en remontrer. On a le sentiment d’être libres, de ne compter que sur nous-mêmes, que personne ne viendra nous filer un coup de main.

C’est de ça dont parlent tous les «hoolies», c’est un truc qu’ils ne cherchent pas à expliquer parce qu’ils ne peuvent pas, ils n’analysent pas ce qu’ils font. S’ils le faisaient, ils trouveraient ça injustifiable, exactement comme vous ! 

La plupart répondraient «ça vient de l’intérieur». Pour ma part, je trouve risible que la société ne puisse pas accepter cette réponse typique - il faut toujours une raison à tout ! Tout doit être ou tout noir ou tout blanc, il n’y a jamais de gris…Pourquoi des types normaux, sympathiques, vont-ils se castagner autour des matchs ? La plupart de ceux que je connaissais ne pensaient pas au départ aller se battre pour une équipe, mais ils acceptaient que ce soit devenu la raison pour laquelle nous allions aux matchs. Nous ne nous considérions pas comme des hooligans, c’était un sale mot. Tout ça, c’était parce qu’on était jeunes, la plupart d’entre nous célibataires, et que c’était ce qui se passait, ce qui se faisait, ce qu’on faisait. Ça avait quelque chose à voir avec le fait de grandir, de devenir ce qu’on croyait être un homme à l’époque.

Le frisson, l’excitation, tout se passe dans les tribunes. C’est la première fois qu’on est libres, qu’on peut faire ce qu’on veut, et qu’on est ensemble dans une bande. La société change, les gens pas forcément. J’ai été élevé dans la culture du combat. Je n’ai jamais fait l’expérience de la violence à la maison, contrairement à d’autres, mais en étant avec les autres je voyais les différents «street-gangs». A l’époque, on était en plein trip skinhead. Au début des années 70, la culture skinhead a envahi les classes ouvrières de Grande-Bretagne. La paix et l’amour ont été balayés, la haine et la guerre régnaient en maîtres absolus. Ce tout nouveau culte coïncidait avec la musique, avec le football, et tout le monde se promenait comme s’il avait envie d’en découdre avec le monde entier, et puis ça a commencé à castagner sur les terrains de foot partout dans le pays....

vendredi 5 mars 2010

Glasgow Rangers : Plusieurs hooligans interdits de stade après s’être attaqué à des fans d’Aberdeen…


Les faits se sont produits lors d’un match qui à priori ne concernait pas les Rangers, puisqu’il s’agissait d’un match de Scottish Cup qui opposait le Alloa Athletic FC  à Aberdeen en Janvier dernier…

Ainsi, ces supporters des Rangers, identifiés et connus des services de police comme des casuals du club de la communauté protestante de Glasgow pensant qu’il n’y aurait qu’une présence policière faible s’étaient présentés au Recreation Park de Alloa dans le Clackmannanshire en hurlant des chants anti-Aberdeen avant d’être refoulés du stade par la Police locale.

Finalement, ils se sont attaqués à des supporters d’Aberdeen à quelques rues du stade à la fin de la partie… Plusieurs fans des Dons avaient été blessés durant ces affrontements…

La rivalité entre les Rangers et Aberdeen date des années 70 pour se développer au fil de années vers une véritable haine marqué épisodiquement par des affrontements entre supporters et des incidents entre joueurs et dirigeants.

Elliot MacRae (39 ans) connu comme hooligan par la Police a ainsi été banni de tous les stades de football du Royaume Uni durant cinq ans et condamné à 150 heures de travaux d’intérêt collectif…

Ancien gardien de prison, MacRae avait déjà été accusé d'être un des leaders de la « Firm » des Rangers, l’ICF (Inter City Firm) connue pour sa violence et ses liens avec les milieux loyalistes et nationalistes Britanniques. Il avait été interdit de stade par les Rangers après avoir été en 1999 surpris avec un drapeau orné d’une swastika (croix gammée) dans un avion au retour d’un match en Espagne.

En 2000, cette interdiction d’accès à Ibrox Park avait été transformée en interdiction à vie après qu’il eut été constatée sa présence lors d’un match de coupe d’Europe à domicile contre Sturm Graz.

En Mars 2007, il avait été filmé par des caméras de surveillance lors d’affrontements avec la police en marge d’un match de la Coupe de l'UEFA contre Osasuna…

Leigh Wheater (32 ans) a été interdit de stade pour trois ans et Lee McKellican (21 ans) a, lui écopé d’un an d’interdiction et d’une amende de £300. Ils étaient les seuls parmi la dizaine de personnes interpellées lors de ces affrontements à s’être présentés devant le Tribunal…

Un policier tué par balle lors d'affrontements entre barras d'Estudiantes...…


Sergio Rodriguez (38 ans), qui avait reçu une balle dans la tête avant le match Estudiantes de La Plata - Argentinos Juniors à la suite  de violents affrontements entre deux factions de la barra brava "pincha" est décédé mercredi après avoir été transféré dans un état critique à l’Hôpital Churruca…

Les faits tragiques se sont produits à proximité la gare ferroviaire de la capitale bonaerense, quand Rodriguez a été abattu après s'être interposé pour tenter de stopper les affrontements qui opposaient deux fractions de la hinchada d’Estudiantes qui se préparaient à aller à Quilmes pour assister au match de la « Pincha » face à Argentinos Juniors pour le compte de la 7ème journée du Tournoi de Clôture (Torneo Clausura).

Deux autres personnes ont été blessées par des tirs de balles dans les jambes, sans que leurs vies ne soient en danger…

La Police a rapidement interpellé deux des tireurs présumés à bord d’un véhicule dans lequel ont été trouvés un pistolet et deux revolvers.

En parallèle, 42 barrabravas ont été bloqués et interrogés par la Police qui a saisi d'autres armes à feu, sur ces incidents parmi lesquels, Angel Omar "Hache" Alonso (39 ans), un syndicaliste, ancien leader de ancien dirigeant de la barra, actuellement en liberté conditionnelle après avoir été condamné pour un homicide…

jeudi 4 mars 2010

Calcio (et ailleurs) : Répression collective, responsabilité individuelle…


Effet secondaire des mesures répressives prises par la plupart des gouvernements Européens, les groupes ultras désormais contraint à des mesures liberticides et vexatoires comme en Italie avec la carte du tifoso et les autorisations préalables d’entrer des bâches dans les stades, voient graviter autour des associations officielles de plus en plus de groupuscules portés (principalement) sur la confrontation violente avec les supporters adverses et la Police…

Violences ultras aux frontières du teppismo (vandalisme) en Italie, le phénomène des « Cani Sciolti » (les chien errants) s’identifie (en partie) à celui des « indépendants » tel qu’il est connu désormais en France…

Napoli (Curva A), Roma, Lazio, Juve, Atalanta, Livorno, Fiorentina, Hellas Vérone, Pescara, Salernitana, Brescia, toutes ces « tifoserie » sont principalement concernés (touchés ?) par ce phénomène de violence lié en grande partie à la disparition ou à la perte de pouvoir de certains groupes ultras « historiques » qui jouaient préalablement un rôle structurant et fédérateur…

C’est ainsi le cas du côté de la Juventus avec la disparition des Fighters à Turin (du groupe historique dès 1987 après les affrontements face à la Fiorentina. Sous ses formes dérivées ensuite, Arancia Meccanica, Drughi et après sa refondation en 1993). Celles de la Vecchia Guardia et des Firenze Ultras 1926 à Florence, celle des BAL à Livourne ou bien encore des ASRU (AS Roma Ultras) tout comme l’inversement de tendance constaté à Naples avec l’émergence de la Curva A et de ses groupes « radicaux » véritables « antithèses » du CUCB « historique » de Palummella qui domina et symbolisa durant des années la passion du peuple partenopei pour son équipe…

Ailleurs, se sont les multiples arrestations de « capo(s) » comme du côté de la Curva Nord du Stade Olympique de Rome, qui ont engendré une  perte d’influence des Irriducibili de la Lazio. Tifoseria (historiquement) respectée pour ses valeurs et son comportement, du côté de l’Atalanta on est désormais loin des Brigate Nero-azzurre. Si les ultras de la Curva Nord Bergamo 1907 maintiennent la tradition, l’interdiction de stade et la récente condamnation qui ont frappé l’emblématique Claudio Galimberti « Il Bocia » laisse la tifoseria bergamasque dans l’expectative, d’autant plus que le Wild Kaos a tendance a s’exonérer des règles ultras pour « encourager » les comportements cani-sciolti dans la cité Lombarde…

On atteint là l’expression d’un contresens historique des autorités Italiennes (comme ailleurs) avec cette volonté répressive qui touche des groupes officiels qui préalablement pouvaient fédérer des milliers de tifosi (en Italie), voire quelques centaines (comme en France avec les Boulogne Boys dissous pour une histoire banderole…) et qui va peut-être amener la fin de ce mouvement ultra « storico » Italien.

Ces groupes ne peuvent plus avoir la même influence qu'autrefois dès lors que le contexte a fortement évolué et que l’absence de culture commune, les diversités de mentalités et d’objectifs (individuels et communs) sont telles, que ce sentiment d’appartenance et de cohésion devient actuellement quasi impossible à maintenir.

En Italie (comme en France) ces valeurs historiques sont évidemment indissociables de la culture ultra. Leurs remises en cause institutionnelles, contextuelles, posent la question d’une réorientation du mouvement ultra face à une répression aveugle, simpliste et orientée…

Face aussi à ces « jeunes » qui composent majoritairement les troupes des « cani sciolti » 

mercredi 3 mars 2010

Argentine : 1913 quand le football devint « fútbol »…(Vol II)


Avec le sport lui-même, on avait également importé des îles Britanniques les valeurs et la qualité de jeu qui lui étaient associées. Dans la première décennie du xxe siècle et jusqu'à la Première Guerre mondiale, le football argentin se développa sous l'influence des excellentes équipes anglaises qui venaient jouer à Buenos-Aires. Southampton, Nottingham Forest, Everton, Tottenham et Chelsea, toutes des équipes professionnelles, triomphèrent en Argentine, gagnant tous leurs matches.

Les clubs locaux, enracinés dans les internats anglais et disposant de joueurs d'origine britannique, dominaient le championnat national. Dans un paysage global rythmé par les visites des équipes britanniques, le mythe de l'invincibilité de leur style de jeu émergea. En outre, régnait localement une tradition d'hégémonie britannique. Les conditions étaient réunies pour que couve une nouvelle manière de jouer, calquée sur ce que l'on considérait sur place comme le style britannique.

Le football devint rapidement très populaire à Buenos Aires et partout en Argentine. Après 1900, un grand nombre de clubs de football furent fondés à Buenos Aires et dans les villes des alentours comme Quilmes, Banfield et Avellaneda. La majorité des nouveaux clubs incorpora des immigrés européens et leur fils, ou, furent directement créés par eux. On peut considérer la compétition entre les équipes britanniques et les nouveaux clubs « mixtes » comme le point de départ d'une créolisation inventive.

Les Britanniques étaient les fondateurs du jeu ; ils en avaient codifié les règles, ils avaient développé sa morale basée sur le fair-play, ils avaient construit un style de jeu et l'exportaient dans le monde entier. Les Argentins de naissance et les immigrants adoptèrent le football comme un loisir et une pratique corporelle essentiels, y trouvant un merveilleux moyen d'exprimer rituellement leurs antagonismes tout en manifestant ostensiblement leurs engagements et leur esprit de loyauté. La complexité sociale et culturelle de Buenos-Aires au début du siècle créait un milieu social et culturel favorable à la créativité.

Le sport devint un domaine de création d'identités aussi légitime que les écoles et les casernes militaires. Les sports populaires et les sports d'élite n'étaient pas seulement une sorte de miroir braqué sur soi. Ils permettaient aussi à l'Argentine de participer à des concours internationaux et d'être observée par les autres.

À travers le sport, des Argentins de différentes classes sociales et de différents groupes ethniques pouvaient être promus au rang de porteurs de valeurs et de traits nationaux. Dans le développement du paysage sportif mondial, les jeux Olympiques et les différentes compétitions internationales ou régionales jouaient un rôle substantiel. Par ailleurs, dans de nombreux sports importants, la création identitaire était marquée par le pouvoir et la prédominance de l'image d'excellence britannique, comme dans le cas du football et du polo.

Le moment décisif dans la création d'un véritable « football créole Argentin » fut la victoire du Racing Club dans le championnat national en 1913. Cette victoire fut définie comme la « victoria criolla »  (victoire créole) et le Racing Club fut alors populairement considéré comme la « première grande équipe créole » (el primer gran equipo criollo). Dans cette perspective, le terme « créole » était associé au fait que tous les joueurs portaient des noms espagnols (castillans, galiciens ou basques) ou italiens, comme Olazar, Ohaco, Crocce, Perinetti, Hospital, Castagnola, Marcovecchio et Zabaleta...

mardi 2 mars 2010

Les supporters du PSG interdits de déplacements par leur Président...


Robin Leproux, le Président du PSG vient d’annoncer lors d’une conférence de presse que le club ne vendra plus de billets à ses supporters en déplacement et va fermer les locaux mis à disposition des associations au Parc des Princes.

Cette décision intervient après les violents affrontements entre les indépendants du KOB et des membres du Virage Auteuil survenus en marge du dernier PSG – OM aux cours desquels un membre de la « Casual Firm » de Boulogne (R1) a été roué de coups par des membres des groupes d’Auteuil et se trouve toujours maintenu en coma artificiel...

Selon Leproux, un paroxysme de la violence et un nouveau seuil dans la guérilla urbaine ont été atteints. Par ailleurs, le Président du club de la Capitale doit rencontrer le Ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, ce soir à 18h. D’ores et déjà il a préconisé encore plus d’interdiction de stade contre ces supporters violents….

Robin Leproux n’a pas caché que le PSG pourrait être puni par la Ligue d’un match à huis clos suite à ces nouveaux débordements. Si c’était le cas, il a indiqué qu’il ne ferait pas appel….

Frédéric Thiriez, le Président de la Ligue, totalement silencieux et absent avant ce PSG –OM dont il était (pourtant) responsable du climat (particulièrement) tendu entre supporters Parisiens et Marseillais a (évidemment) approuvé la décision de la direction du PSG qui le conforte dans ses ambitions d'imposer au football français une réforme "à l'Anglaise" avec des Tribunes aseptisées et remplies de consommateurs potentiels....

Il faut dire qu'entre les Marseillais qui refusent des conditions de sécurité qui effectivement vont devenir "obligatoires" dès lors que les autorités voudront interdire de déplacements certains groupes de supporters et les Parisiens qui se massacrent entre eux, le Président de la LFP a du passer un bon week-end. "On" lui a donné tous les arguments pour poursuivre son "oeuvre" de destruction d'un football populaire....


lundi 1 mars 2010

Un mort et des blessés par balles en marge de Colón – Rosario Central…

Trois hinchas de Rosario Central ont été attaqués aux alentours du stade Brigadier General Estanislao López, après la rencontre entre Colón et Central faisant un blessé grave touché à l’abdomen…

Les faits se sont passés dans le barrio Chalet, à proximité du stade où trois hinchas « rosarinos » ont été attaqués par des barrabravas "Negros" qui ont ouvert le feu sur eux, touchant à l’abdomen un garçon de 17 ans dont les jours ne sont cependant pas en danger…

Ces faits semblent devoir être reliés aux évènements tragiques qui ont précédé le match et qui ont coûté la vie à un barrabrava de Colón, José Mendoza, alias "El Ceme Ríos", abattu de trois coups de feu dans la manzana 8 du Barrio Centenario…

Gaston Mendoza, 31 ans, membre des "Los de Siempre", la barra brava du club de  Santa Fe a été tué avant le début du match quand deux hommes ont ouvert le feu sur un groupe d’une vingtaine de personnes qui se trouvaient près de la manzana 8 del Fonavi San Jerónimo, située derrière le stade de Colón….

Une autre victime a reçu cinq balles et est dans un état grave...

Mendoza s'était fait connaître en Février 2006 lors de violences (contre d’autres hinchas de Colón) durant un match contre River Plate qui avaient été retransmis en direct par les caméras de TV, ce qui lui valu une peine de six ans de prison. Il était en permission et son assassinat est (évidemment) considéré comme un règlement de comptes, selon la police…

L’autre blessé a été identifié comme Gerardo Carnevale (30 ans), qui a reçu une balle dans la tête, deux dans le dos, une dans la jambe et une autre au bras. Carnevale a subi une intervention chirurgicale et était dans un état critique hier soir dans le service de soins intensifs de l'hôpital María José Cullen.

Jusqu'à présent aucune arrestation n’a été effectuée…

This is England : Hooligans et extrême droite, une proximité ou un mythe ? (Vol II)

Dès le début des années 1980, cette tendance a disparu dans un grand nombre de « firms » associées aux clubs des grandes villes. Le changement de culture du football, l'émergence de joueurs noirs et probablement, plus significativement, l'importance croissante de hooligans noirs ont  poussé les fascistes vers la sortie des stades.


La plupart des firms liées aux clubs de Londres, Cardiff, Birmingham, Manchester City et United, Leicester, Derby et les clubs de Sheffield a vu un nombre important de hooligans noirs apparaître durant les années 1980.

Il y avait évidemment des exceptions telles que Leeds et Newcastle où le National Front avait une forte influence au sein de leurs firms. De même pour bon nombre de firms liées aux petits clubs, où il n'y avait guère, voire pas de population « de couleur », à défaut des communautés asiatiques qui portaient peu d'intérêt pour le football.

Chelsea reste une énigme. Aucun club n'a eu de relation aussi longue avec l'extrême droite, du National Front et du British Movement des années 1970 à Combat 18 dans les années 1990. Et pourtant, malgré cela, il y eu également des hooligans noirs et ils étaient généralement acceptés. En fait, le seul problème connu au sein des Headhunters de Chelsea en relation avec Combat 18 a été quand Mark Atkinson un activiste néo-nazi de la Firm de Chelsea a laissé un message menaçant sur le pare-brise de Big Willy, un leader noir des hooligans du club Londonien. Rien de bien problématique en somme...

La relation entre les hooligans et les fascistes à Millwall a été encore plus marquée dans un quartier où le British National Party a fait sa première percée électorale lors d'une élection partielle en 1993. Pourtant, là encore, Millwall a toujours eu des hooligans noirs. Même en 1977 comme le montre un reportage de la BBC « The infamous Millwall “F-troop » où l'un des personnages principaux était un hooligan noir appelé « Tiny ».

De fait en 1993, peu après la victoire électorale de Derek Beackon, des membres de Combat 18 firent le tour de quelques-uns des pubs de Millwall pour essayer de recruter, mais ils se sont fait violement « refouler » par les hooligans de Millwall. Pour eux, Combat 18 était trop fortement associé à Chelsea. Pas question d’accepter des gars qui ne soient pas loyaux au southeast  London et à Millwall…

Cette priorité donnée au lien géographique, culturel, identitaire, sera aussi de mise en Avril 1994 quand en marge d’un match amical prévu au stade Olympique de Berlin, le jour anniversaire de la naissance d'Hitler, fascistes britanniques et allemands espéraient se réunir pour attaquer une manifestation turque dans la ville la veille de la rencontre.

Cependant, malgré les liens avec Combat 18, Tony Covelle, le chef des Headhunters de Chelsea et considéré par beaucoup comme un des hooligans les plus importants sur la scène Anglaise à l'époque, n’avait pas approuvé ce projet, Il était Anglais et les Allemands étaient l’ennemi « prioritaire »...

Face aux risques de toutes sortes et à « l’inadéquation » de la date, le match sera annulé…

PSG : Affrontements entre membres des tribunes Auteuil et Boulogne…






Des supporters du PSG du Virage Auteuil et du KOB se sont affrontés hier, avant le coup d’envoi de PSG – OM, auquel les supporters Marseillais avaient renoncé, ne souhaitant pas se soumettre aux conditions liberticides de déplacement qui leur étaient imposées…

À l’issue de ces violences qui ont eu lieu autour du Parc des Princes, un membre de la tribune Boulogne âgé de 37 ans était dans un état jugé « très critique » et a été hospitalisé à Clichy « dans le coma avec un pronostic vital engagé » selon les médecins...

Il était un peu moins de 20h quand contournant les barrages de sécurité environ 300 indépendants de la tribune Boulogne sont apparus du boulevard parallèle au niveau de la Tribune I avant de charger en direction de la Tribune Auteuil. Les affrontements qui dureront une bonne trentaine de minutes sont violents et ceux qui tombent à terre sont passés à tabac (de chaque côté). Un membre "historique" de la tribune Boulogne (Casual Firm) se retrouve isolé et est ainsi grièvement blessé. Pour éviter que la situation n’empire, les stewards ferment les portes d’accès du stade, empêchant ainsi les ultras déjà entrés en tribune G et tribune Auteuil d’en ressortir….

Les CRS mobilisés ont fait usage de gaz lacrymogène pendant leur intervention et ont procédé à sept interpellations. Vers 20h30, un suspect âgé de 30 ans a été interpellé peu de temps après la bagarre. Il aurait été vu en train de frapper la victime. Il a été placé en garde à vue au 1er district de police judiciaire en en charge de l'enquête. Une vingtaine de personnes ont été ensuite interpellées...

Auteuil et Boulogne qui restent en conflit malgré l’auto dissolution des TM (aujourd’hui il semblerait que la quasi-majorité du Virage Auteuil ait décidé de faire front face à la tribune Boulogne et que contrairement aux Tigris en 2006, les Supras ne sont donc pas seuls dans la guerre désormais officielle qui les opposent au KOB) s’étaient déjà affrontés violemment lors des déplacements du PSG à Bordeaux et à Lille, en décembre et en janvier dernier.

Ainsi, le 5 décembre dernier à Bordeaux, dans le parcage visiteur de Chaban-Delmas, un membre du Kop Boulogne avait exhibé une croix celtique à proximité des supporters d'Auteuil. Une provocation qui avait mis le feu aux poudres et qui avait valu à cet autre historique de Boulogne un lynchage en règles. Le Kop Boulogne avait juré de se venger...

Si Boulogne a toujours été politisé, depuis quelques temps, Auteuil adopte une attitude de provocation, notamment en déplacement comme lors du dernier déplacement à Lyon lorsque des membres des Supras d’Auteuil se sont pointés en djellabas

A l’issue de la rencontre, marquée par la défaite parisienne, des supporters Parisiens s’en sont de nouveau pris aux CRS. Quelque 200 d'entre eux ont ainsi affronté les forces de l’ordre à hauteur de la Porte de Saint-Cloud. La police a de nouveau fait usage de gaz lacrymogènes pour les disperser rapidement...

Ce matin, le dispositif de sécurité au Camp des loges pour l’entraînement des joueurs parisiens sera renforcé.