samedi 26 décembre 2009

Orvietana Calcio : 1910 – 2010, un centenaire biancorosso…



Petit déplacement vers l’Italie « profonde », dans la région de Umbria (Ombrie) pour un voyage en Série D, loin très loin du « Calcio Moderno ».


Les débuts officiels des activités de l'Unione Sportiva Orvietana (USO), remontent à l’année 1910 lorsque quelques jeunes « orvietani » participèrent à un concours régional d'éducation physique qui se déroulait à Rieti et y découvrirent un nouveau sport jusqu’alors inconnu à Orvieto en Ombrie…

Ce n’est cependant que trois ans plus, le 11 février 1913 que l'Unione Sportiva Orvietana fut officiellement fondée avec comme premier Président élu le Comte Vittorio Ravizza qui le 10 août de la même année arbitra le premier match de football joué à Orvieto.
Il fallut encore un peu de temps, presque une trentaine d’année en fait, pour que lors de la saison 1929 - 1930, sous l’influence de l’emblématique Président Luigi Muzi, l’Orvietana participe à son premier championnat officiel en troisième division régionale…
Après des périodes d’inactivités, l’Orvietana redémarra en 1941 en Première division régionale, mais la seconde guerre mondiale interrompit bien évidemment encore une fois l'activité de l'équipe à laquelle, Luigi Muzi « redonna vie » en 1945. Trois ans plus tard, en 1947 - 1948, l' US Orvietana connu le meilleur moment de son histoire avec la victoire en championnat de Première division qui propulsa l'équipe en Série C, mais sans pouvoir s’y maintenir toutefois…
Les années ont passé pour le « petit » club d’Orvieto, avec quelques hauts et beaucoup de difficultés, notamment dans les années 80. C’est l’arrivée à la Présidence de Vincenzo Palmieri qui permettra à l’Orvietana de renouer avec les victoires comme en 1992 - 93, lorsque les « biancorossi » remportèrent le championnat de promotion sans aucune défaite, en établissant le record de points pour un championnat régional.
C’est à la fin des années quatre-vingt-dix que les statuts furent modifiés et que l’Associazione Sportiva Orvietana succéda à la dénomination historique d’Unione Sportiva Orvietana.
La saison 1994 – 95 fût celle du retour en Série D sous la Présidence de Domenico Pizzardi, avec la parenthèse financière de l’homme d’affaire Italien, Giancarlo Parretti (né à Orvieto le 23 octobre 1941) ancien Président du Groupe Pathé, qui rachètera ensuite dans des conditions controversées la Metro-Goldwyn-Mayer…
Aujourd’hui le club est dans le Groupe E de la Série D (équivalent CFA2) après une saison difficile en 2005 - 06 qui verra le club sauvé de la rétrogradation grâce à l’intervention de la Fédération et tourner une nouvelle page de son histoire en passant de l’Associazione Sportiva Orvietana à l’actuelle Orvietana Calcio qui fêtera l'année prochaine son centième anniversaire.
Saison que l’Orvietana Calcio a débuté par un match nul à domicile face à Calenzano (0-0), avant de perdre lors de la deuxième journée à Scandicci (1-0). Les hommes de l’entraîneur Fabrizio Fratini se sont repris en obtenant leur première victoire à domicile face à Sansepolcro (1-0) suivi d’un nul « encourageant » à Terni face au Sporting (0-0). Depuis la saison a été plutôt décevante, surtout à domicile d’ailleurs où avant de l’emporter le week-end dernier face à M.Rotondo (2-1) l’Orvietana restait sur six matchs sans victoire dont trois défaite d’affilées entre la 5ème et la 9ème journée…
Résultat une 12ème place au classement (sur 18) avec 20 points au compteur, soit cinq points de retard sur Forcoli (actuel 5ème) que les biancorossi iront affronter lors de la reprise le 10 Janvier prochain…
Vieni a veder Montecchi e Cappelletti, Monaldi e Filippeschi, uom sanza cura: color già tristi, e questi con sospetti ! (Dante Alighieri, La Divina Commedia, Purgatorio, Canto VI)

mercredi 23 décembre 2009

West Ham United : The working-class football institution…(III)

West Ham United s'appuyait historiquement sur une réalité sociale qui l’avait amenée depuis sa création en 1895 à demeurer la propriété d'une même famille de la bourgeoisie industrielle Londonienne, qui en a assuré sans interruption la direction jusqu’au début des années 90…

mardi 22 décembre 2009

Livourne : La Curva Nord soutient l’agresseur de Berlusconi…



Les orientations politiques clairement à gauche (et plus) des ultras de Livourne sont bien connues, aussi rien d’étonnant à ce que dimanche dernier lors de Livourne - Sampdoria, des chants aient retenti de la Curva Nord en hommage à Massimo Tartaglia, l’homme qui a agressé le premier Ministre Italien...

Ce sont tout d’abord des banderoles qui ont été brandies avant que la Curva ne commence à lancer des chants de soutien à Massimo Tartaglia, l'homme présenté comme déficient mental qui a agressé et blessé à Milan, Silvio Berlusconi.

Certains plutôt ironiques "Spinelli compraci Tartaglia", (Spinelli achète-nous Tartaglia), d’autres, plus politiques comme "Tartaglia uno di noi" (Tartaglia un des nôtres)

Pour rappel le Président du Conseil Italien a reçu un coup de la part d'un homme dimanche à l'issue d'un meeting à Milan. À l'issue d'un discours du Cavaliere derrière la place de la Cathédrale, un homme s'est approché du président du Conseil qui prenait un bain de foule et lui a lancé une petite statue du célèbre "Duomo" dans le bas du visage. L'agresseur, Massimo Tartaglia, 42 ans, suivi depuis dix ans pour des problèmes psychiatriques, a été arrêté….

Connaissant les tendances politiques marquées des supporters amaranti (communistes léninistes), tout le monde pouvait s’y attendre, sauf l’arbitre qui a ressenti la nécessité de suspendre le match deux minutes, notamment après l’explosion de bomba carta (bombes agricoles) du côté des ultras livornesi…

Livourne n’est pas un cas isolé, puisque plus bas en Italie, en Calabre, plus précisément à Cosenza, du côté de la Curva Nord, les ultras rossoblù, eux aussi politiquement ancrés à gauche, et à l’initiative comme les Brigate Autonome Livornesi du « Fronte di resistenza ultras » (avec les ultras de la Ternana, d’Ancona, de Casertana et de Savona) ont affichés d’autres banderoles sur lesquelles il était inscrit : “siamo tutti Tartaglia” (Nous sommes tous des Tartaglia)…

Sans crainte du ridicule, le Ministre de l’Intérieur Italien, Roberto Maroni (l’homme qui veut encarter tous les tifosi) a comparé ça aux chants racistes entendus (parfois) dans les tribunes Italiennes et encore dimanche au Stadio Comunale de Turin lors de Juventus – Catane…

lundi 21 décembre 2009

Biris Norte, Una Pasión por Estos Colores



Les chants, « l'algarabía » et l'appui constant quel que soit le score au tableau d’affichage sont les principes immuables qui caractérisent un des groupes les plus passionnés et fervent du football espagnol, les Biris Norte du FC Séville, l’un des plus anciens et des plus actifs aussi…
Le nom « Biris » vient d’une perle noire, pas un diamant, non, un joueur gambien, Alhaji Momodo Nije * (né le 30 Mars1948 à Banjul, Gambie), surnommé « el rutilante Biri-Biri » qui joua à Séville de 1973 à 1978, devenant durant l'année 1975 l’idole des aficionados du grand club sévillan.
À cette époque, les supporters sévillans avaient besoin de s’identifier à une étoile, à un joueur qui les ferait vibrer et qui représenterait leurs ambitions, eux qui rêvaient de faire respecter leur « sevillismo » dans tous les stades d’Espagne et surtout dans le « Gol Norte del Sñanchez-Pizjuán ».
Durant plus d’une année, ce groupe de supporters s’organisa sans aucun caractère officiel. Peu à peu il se structura jusqu'à ce que se forme une première direction composée de « Paco el Peluca » et « El Colombo », respectivement président et vice-président.
À partir de ce moment, les réunions deviennent régulières, le groupe se structure et les chefs des Biris commencent à développer leurs idéaux politiques de gauche et à représenter leur groupe auprès des autres « penas » sevillistas. Cette 1ère étape du groupe s’étend jusqu’en 1977. 31 ans plus tard, cet état esprit perdure…
Actuellement, Biris Norte est indiscutablement le plus grand groupe ultra d'Andalousie et l'un, si ce n’est le meilleur du territoire ibérique. Il possède une assise sociale de plus en plus importante et des effectifs qui dépassent les 2000 membres.
Lors de chaque match au Sánchez-Pizjuán les « Biris » créent une ambiance unique ! Biris Norte est beaucoup plus qu'un simple groupe ultra’, ce sont des hommes qui donnent (de) leur vie pour Séville, qui s’impliquent dans le domaine social, qui continuent de croître jour après jour et qui sont vitaux pour les intérêts du « Sevillismo ».
*Alhaji Momodu Njie est l'homme qui a mis la Gambie sur la carte du football il y a 30 ans. Plus populairement connu sous le surnom de « Biri Biri », Njie est toujours un nom connu et reconnu partout en Gambie et il reste considéré comme le meilleur footballeur que le pays ait jamais produit.
« Biri Biri » a été le premier Gambien à jouer dans un club professionnel hors Afrique quand il signa pour le club danois B.1901 Nykobing en 1972 avant de rejoindre un an plus tard 1973 le FC Séville où il devint l’idole des supporters sévillans.
En 2000, il a été décoré de l'ordre du mérite par le Président gambien Yahya Jammeh.