Vingt ans pile après la chute du
Mur, l’Allemagne ne possède cette saison et pour la première fois depuis 2005, plus aucun club d’ex-RDA en Bundesliga…Le dernier vestige de
cette présence était l’Energie Cottbus relégué la saison dernière à l’échelon
inférieur après trois années de présence au plus haut niveau du football
Allemand...
Présence étonnante au regard du passé et de la situation du club de
la cité Sorabe, car l’Energie ne présentait aucun passé, aucun palmarès,
fait marquant, historique sportif durant ses années d’existence en ex-RDA…
Pourtant ce petit club
aura réussi là où les « grands » clubs historiques de l’ancienne
Allemagne de l’Est, ceux qui ont dominé durant des années l’Oberliga (première
division est-allemande) comme le furent le FC Lokomotive Leipzig, le FC
Magdebourg (vainqueur de la Coupe des Coupes en 1974 face au Milan AC), le Carl
Zeiss Jena, le Dynamo Berlin (et ses dix titres de champion consécutifs entre
1979 et 1988) ou encore le Dynamo Dresde, tous anciennes places fortes du
football de RDA aujourd’hui englués dans les divisions inférieures ou pire dans
les Championnats régionaux Allemands.
Loin, très loin de
leurs gloires passées, le Dynamo Dresde est englué à la 9ème place de la Liga 3
(équivalent du National) alors qu’il ne lui reste que quatre matchs à jouer
avant la fin de saison, tandis que le Dynamo Berlin occupe la deuxième place en
Oberliga NOFV-Nord (équivalent CFA2) à sept journées de la fin de cette
compétition….
La parabole du Dynamo
Dresde est significative de la chute du football est-allemand qui aura suivi la
chute du Mur de Berlin. Encore demi-finaliste de la Coupe de l’UEFA en 1989, le
club de Saxe gagne son droit d’accès direct à la Bundesliga lors de la
réunification, mais incapable de s’adapter au modèle économique et
professionnel du football moderne version « capitaliste », le Dynamo
est rétrogradé dès sa première saison en
Bundesliga.
Seuls deux clubs,
modestes et quasi inconnus auront donc durant quelques années, réussi à se
faire une place dans le paysage professionnel, car l’Energie Cottbus et le
Hansa Rostock étaient surtout connus du temps de la RDA pour pratiquer
l’ascenseur et ce même si le Hansa fût le dernier champion d’Allemagne de
l’Est, ce qui lui permettra à
l’instar du Dynamo Dresde d’intégrer la Bundesliga en 1991.
Désormais à l’image de
Cottbus et de Rostock, les clubs de l’Est ne peuvent avoir d’autre ambition que
d’avoir une place aléatoire en Bundelisga. Cest donc en 2. Liga (Ligue 2) que
l’on retrouve l’Énergie Cottbus et le Hansa Rostock ainsi que le FC Union
Berlin, réputé pour la ferveur de ses supporters et situé dans le quartier
est-berlinois Köpenick…
Pour les autres, il
faut continuer de descendre dans les échelons inférieurs pour retrouver
notamment le FC Carl Zeiss Jena en 3.Liga, le FC Magdebourg et le Chemnitzer FC
(ex FC Karl-Marx-Stadt Champion de RDA en 1967) en Regionalliga Nord et le
Dynamo Berlin, donc, en Oberliga (NOFV-Nord). Toujours en Oberliga, la
Fußball-Oberliga Nordost, Staffel Süd concerne exclusivement les clubs de l’ex
RDA avec notamment les trois clubs de Leipzig, Lokomotive Red Bull Leipzig
(racheté par le géant autrichien des soft drinks et largement en tête avec dix
sept points d’avance sur le second) et le FC Sachsen Leipzig…