La Cour fédérale a clôturé le procès en appel de cinq membres de la "Dresdner Hooliganszene" appartenant au groupe "Hooligans Elbflorenz" après que les hommes aient été condamné par le Tribunal de Dresde en Mai 2013 pour appartenance à une organisation criminelle en lien avec des troubles à l'ordre et des lésions corporelles graves. L'un des accusés a été condamné à une amende de 3.000 €, les autres à des peines de prison allant de deux à quatre ans.
En Mai 2013 le Tribunal Régional de Dresde avait infligé, après plus de trois mois de procès, des peines de prison allant jusqu'à quatre ans de prison à ces "hooligans" du groupe "Hooligans Elbflorenz" du Dynamo Dresde qui avaient menacé et agressé des membres d'autres groupes ultras du SGD en 2008 pour la suprématie dans le K-Block et vandalisés des "kebabs" durant l'Euro en Allemagne...
Les Juges de Dresde avaient condamné quatre de ces membres des "Hooligans Elbflorenz", un groupe historique et radical de la scène ultra du SGD, pour "appartenance à une organisation criminelle, voies de fait graves, et participations à émeutes" à des peines de prison sans libération conditionnelle. L'un des accusés avait été condamné à une amende de 3000 euros. Un autre membre du "Elbflorenz" avait déjà été condamné en 2009 pour des faits similaires.
Le Tribunal a estimé qu'il était prouvé qu'entre fin 2007 et fin 2009, ce groupe, étroitement organisé autour des principaux accusés, avait tenté d'acquérir une position dominante dans le mouvement ultra de Dresde par la violence.
Les membres du "Elbflorenz" étaient aussi accusés d'avoir organisé des "Drittortauseinandersetzungen" (DOA) des "fights" organisés avec l'accord préétabli par écrit des participants qui indiquent assumer les conséquences éventuelles de ces violences pour éviter des poursuites pénales (une pratique jugée illégale par le Tribunal Fédéral)
En outre, la Cour avait estimé que le groupe avait également maintenu des contacts avec des individus et des groupes d'extrême droite durant cette période et à reconnu les accusés coupables en Juin 2008 de "raids" sur trois "snacks" de "kebabs" à l'occasion de la 1/2 Finale de l'Euro 2008 entre l'Allemagne et la Turquie. Un groupe d'environ 80 hommes masqués avaient dévasté plusieurs boutiques et blessé les employés et les clients...
Les défendeurs ont fait valoir que des affrontements avec des groupes de hooligans rivaux, basés sur le consentement mutuel, ne pouvaient être considérés comme des violences envers autrui au regard de la Loi.
La Cour d'appel fédérale a annoncé vouloir clarifier ce premier principe dans le cadre de cette affaire et déterminer si les groupes hooligans peuvent être classés, pénalement, comme des organisations criminelles.
En 2013, le Cour avait publié un jugement confirmant l'immoralité des "fights" et donc la possibilité de sanctionner les personnes participant à des bagarres même avec un consentement mutuel, rejetant l'argument que ces combats étaient comparables à des "manifestations sportives" où tous les participants savaient à quoi ils s'attendaient...
La Cour fédérale a annoncé qu'elle rendra son arrêt le 9 Décembre prochain.
