Comme chaque saison ce match a fait basculer Thessaloniki (Salonique) la deuxième plus grande ville du pays, dans une fièvre exubérante, le temps de ce derby du Nord, l’une des plus passionnante et passionnée opposition entre deux clubs d’une même ville…
Un derby, mettant aux prises deux ennemis historiques, avec
d’un côté l’Aris Thessaloniki, fondé en 1914 et qui prend son nom en
hommage à Arès, le Dieu de la guerre dans la Grèce antique et de l’autre le
Panthessaloníkios Athlitikós Ómilos Konstantinoupolitón, fondé en 1926 par des
réfugiés Grecs de Constantinople (Istanbul). Une rivalité qui peut être
exprimée au travers de celle qui oppose les Grecs "locaux" et ceux réfugiés
d'Asie Mineure qui se sont installés dans la région de Macédoine, après
l'échange de populations entre la Grèce et la Turquie en 1923.
L'antagonisme entre les groupes sociaux a été exprimé à de
nombreux égards, l'un d'eux étant le football après la création du PAOK en
1926. Depuis lors, les supporters des deux clubs se vouent une haine tenace
avec du côté de l’Aris, les ultras du Super3, tendance d’extrême gauche,
anarchistes, ils transforment chaque rencontre au Stade Kleánthis-Vikelídis
(Stade Harilaou) en une immense clameur avec des tifos parmis les plus
marquants, non seulement du football Grec mais aussi au niveau Européen.
Du côté du PAOK, on trouve la Thyra 4 (Gate 4) reconnue pour
être un des groupes ultras les plus fanatiques du vieux continent marqué par un (fort) engagement politique identitaire
L’antagonisme entre les deux clubs est peut être sans équivalent
en Grèce (même entre les clubs Athéniens) et il a souvent débouché sur des
violences et de très graves incidents entre le Super3 et la Gate 4, à tel
point, qu’aujourd’hui seul les supporters locaux peuvent être présents lors du
derby du Nord…
