jeudi 18 novembre 2010

Présence de 200 ultras néo-fascistes Italiens lors du match amical Italie – Roumanie : Chants et banderoles racistes contre Balotelli…

Le Ministère de l’Intérieur Italien avait mis en place des mesures spécifiques de sécurité et de surveillance renforcées afin de suivre quelques 200 ultras Italiens d'extrême droite qui devaient faire le déplacement en Autriche hier soir lors de la rencontre amicale entre l’Italie et la Roumanie.


La proximité de Klagenfurt avec le nord de l'Italie et notamment le Frioul et la Vénétie (moins de 300 kms de Vérone) faisait craindre en effet une présence massive d’extrémistes Italiens en Carinthie, la région qui fût gouvernée durant de longues années par le dirigeant d’extrême droite Jörg Haider.

Une crainte accentuée pour les autorités Italiennes après les incidents de Gênes, par la présence de nombreux Serbes vivant en Autriche, la Serbie elle-même n'étant pas si loin…

Des ultras d’extrême droite qui se feront remarquer par les habituels "Buu" racistes scandés à l’encontre de Mario Balotelli lors de ce match amical. Un Balotelli qui a assisté dimanche au derby de Milan entre son ancien club de l’Inter et le Milan AC dans le secteur des VIP du club…rossonero, une belle mentalité…

Des chants et des cris partis donc du secteur du stade occupé par les ultras Italiens qui avant le début de rencontre ont lancé des fumigènes et brandi une banderole “Giustizia per Gabriele” (Sandri) alors que durant la seconde mi-temps le même groupe exposera une longue banderole "No alla nazionale multietnica" (Non à une équipe nationale multi-ethnique)

Le match commencé, ils ont scandé "Non ci sono neri italiani" (Il n'y a pas de Noirs Italiens) suivi en fin de rencontre de "Nell’Italia solo italiani" (que ceux qui sont nés en Italie sont Italiens) sans doute en référence à Cristian Ledesma le milieu de terrain de la Lazio d’origine Argentine et qui vient d’être appelé par Prandelli sous le maillot de la squadra azzura

D’autres chants viendront aussi contester la "tessera del tifoso" alors que "l’inno di Mameli" (hymne national Italien) a été repris en faisant le "salut romain".

La Police a identifié 41 personnes parmi les ultras Italiens et ces informations ont été remises aux autorités de la Police autrichienne dans l’éventualité de toute plainte en conformité avec les lois locales.

Les agents de la Digos présents en Autriche ont de plus interpellé en dehors du stade, un ultra d’Udine qui avait frappé un spectateur autrichien au visage. Il a été remis à la police locale et placé en garde à vue…


De fait de nombreux "Ultrà Italia" s'inscrivent désormais dans une mouvance politique "all’estrema destra", notamment dans les Régions du Nord Est, da Vérone à Padoue, de Trieste à Udine, mais aussi avec des ramifications importantes dans le Sud comme dans les Pouilles, en  Campanie et dans la Région de Rome...